Bilan 2012-2013 du marché du fast food en France
Le 13/12/2013 à 06h04 - Actualité du fast food
L’année 2012 s’est achevée sur un succès éclatant de la restauration rapide. En revanche, dans la première moitié 2013, des signes de ralentissement ont été constatés dans le secteur. En attendant d’avoir le bilan définitif de toute l’année, qui sera probablement dévoilé vers mars 2014, il est intéressant de brosser un tableau provisoire.
2012 : une incroyable envolée pour la restauration rapide
En 2012, la restauration traditionnelle reçoit un coup dur, car la restauration à service rapide, tant décriée, tant critiquée, est le grand gagnant de cette année-là en France dans la catégorie de la consommation alimentaire hors domicile. En engrangeant 34 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les fast-foods monopolisent 54 % du marché de la restauration commerciale et deviennent de ce fait les leaders du secteur. Quant à la restauration traditionnelle, elle est reléguée en 2e position. La question est de savoir si la restauration rapide a atteint ses limites ? S’agit-il là du summum ? On le saura lorsque les chiffres de 2013 seront entièrement connus. Jusque là, l’Insee a indiqué que de janvier à mai 2013, la restauration rapide a connu un léger déclin de 0,5 %.
Depuis 2004, les ventes de ce secteur n’ont cessé d’augmenter. Il faut effectivement souligner qu’en l’espace de 8 ans, une croissance de 73,5 % est enregistrée (source : cabinet Gira Conseil). La diversification de l’offre de la restauration rapide amorcée en 2001 y est sans doute pour beaucoup dans cette croissance. Alors que jusque là le secteur se cantonnait aux pizzas, sandwiches et hamburgers, à partir de 2001, le grand public découvre progressivement les wraps et paninis et de nouveaux concepts tels les bars à pâtes, les bars à sushis et les bars à salades. En plus de cette diversification, les produits du secteur connaissent une montée en gamme progressive. Suite à ces mutations, aujourd’hui, on parle de la nouvelle restauration rapide. Pour finir ce rappel de la situation en 2012, on notera que cette année a été marquée par un ralentissement du rythme d’apparition de nouveaux concepts.
2013 : le premier bilan
Le fast-casual arrive à maturité en France. Les grandes et moyennes enseignes (Mc Donald’s, Subway, Class’Croute, Brioche Dorée, Planet Sushi, Nabab Kebab…) propose désormais la vente au comptoir et au drive doublée d’un service à table. La livraison à domicile ou au bureau commence à être envisagée. Parallèlement, les solutions pour la prise de commande se multiplient (téléphone, bornes de commande en salle, application smartphone, commande en ligne…).
Quant aux petites adresses de fast-food, elles ne sont pas encore nombreuses à mettre à disposition de leur clientèle la possibilité d’une dégustation en salle. Le fast-casual n’y a donc pas encore déposé ses empreintes. En revanche, le fast-good se généralise dans ces établissements : la qualité de leurs produits s’améliore (fais maison, utilisation de produits labellisés, ingrédients frais pour profiter de leurs atouts gustatifs et nutritionnels, retours aux recettes traditionnelles…).
On constatera également que les enseignes se spécialisent (végétariens, patates, soupes…). Dans cette spécialisation, les grands gagnants sont les bars à pâtes. Par ailleurs, certaines enseignes se font le chantre d’une « alimentation saine et équilibrée » tout en proposant la diversité : Green is Better, Bert’s, Exki, Cojean, pour ne citer que ceux-là. Ces chaînes sont les ambassadrices de la restauration fast-good en France. D’autres établissements explorent pour leur part la cuisine exotique (cuisine au wok, plats africains et recettes italiennes surtout).
En face de ces adresses spécialisées, des fast-foods proposent la polyvalence (une pizzéria fait également dans les plats de pâtes, la sandwicherie, le Tex Mex, la saladerie). Et pour finir, les food-truck (formule de street-food) rencontrent un franc succès en 2013.