Kool N' bagel à Levallois Perret
Le 09/09/2013 à 08h00 - Tests de fast food
Le problème des produits tendance en France, c'est au final toujours un peu le même... Beaucoup de restaurateurs ont la fâcheuse habitude de surfer sur la tendance, et de délaisser le produit. Et bien c'est clairement ce que l'on ressent après être passé chez Kool N' Bagel à Levallois Perret. Travaillant de la maison aujourd'hui, et habitant Levallois Perret, je me décide à tester ce bagel shop qui me fait de l'oeil depuis un petit moment. Devanture très "american style", typographies hipster pour le logo, ambiance sympa... Je me dis que ce bagel shop doit valoir le détour. Grossière erreur...
La première impression qui frappe, c'est l'atmosphère extrêmement froide du magasin quand on y rentre. Soit, il y a bien 3 casquettes de NBA posées sur les marches qui descendent au sous-sol, et 2 affichettes de comics sur les murs, mais franchement, c'est bâclé. Loin de moi l'idée de me trouver dans un bagel shop typiquement américain. Ca ressemble plus à un architecture de bar à pâtes, auquel on a posé par dessus 2-3 éléments rappellant les USA. Heureusement, le menu est la pour nous rappeler que nous sommes à New York. "Bronx", "Queen"... Chaque bagel a un nom d'un quartier bien connu de NYC. Et les ingrédients ont l'air de faire typique américain : sauce moutarde au miel, pastrami, "pickles" (cornichons sauce aigre doux)... On se dit au final que l'expérience ne va peut-être pas être si mauvaise.
A la commande, j'arrive en fin de service un jour de vacances, les bagels disponibles sont donc moins complet que d'habitude. Mon choix se porte sur un pain sésame / graines de pavot / oignons, étant donné qu'il ne reste presque plus que cela comme choix. En ce qui concerne la garniture, j'opte pour le Bronx (pastrami, pickles, tomates, salade, moutarde douce au miel). Ma commande se prépare, j'hésite à prendre un dessert, je vois le cheese cake qui me fait de l'oeil. Mais à 4,50 euros la part, c'est un peu cher... Je règle donc mon bagel uniquement (5,90 euros) et me rentre vers chez moi pour le déguster au calme et pour pouvoir écrire ma chronique. 
Au déballage, quelques inquiétudes font leur apparition. Le pain tout d'abord. On est loin des standards américains des pains à bagels, croustillants sur le dessus, mais fondants à l'intérieur. Non non, la on est sur du pain à bagel industriel, creux, sec, les ingrédients qui le composent n'ont que peu de goût.
On continue avec le goût du bagel. Si on sent beaucoup la sauce moutarde au miel, le reste des ingrédients est totalement absent. Mis à part la salade iceberg qui apporte un peu de croquant, et les pickles qui avec leur goût si prononcé ne peuvent pas passer inaperçu, les reste des ingrédients ne dénote pas par sa saveur... Tomate invisible, et le pastrami... Parlons-en du pastrami. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de manger du pastrami, il s'agit de tranches de boeuf marinée. Hors la, regardez-bien les photos, mon pastrami est... couleur jambon. Et pour cause, le pastrami est en fait du jambon. Alors je ne sais pas si c'est parce qu'ils n'en avaient plus (auquel cas me prévenir et m'orienter vers un autre choix aurait été commerçant), ou tout simplement que nous n'avons pas la même définition du pastrami, mais la déception est bien présente...
Enfin, la quantité. Personnellement, quand je commande un bagel, c'est pour avoir un sandwich super garni, bien consistant. La, mis à part la salade en quantité astronomique, c'est sans consistance. A peine 2 tranches de "pastrami", c'est petit, une entrée en définitive.
Voila, pas grand chose à rajouter, si ce n'est que c'est clairement décevant. Clairement, ce bagel shop s'adresse à tous les cadres travaillant à Levallois et pressés de manger le midi. Prenez le temps de pousser un peu plus loin dans la rue Louise Michel, pour vous arrêter à la pizzeria La Trattoria di Pino par exemple, vous en aurez la pour votre argent. Mais Kool and Bagel ne mérite pas que l'on s'y arrête.
Après avoir testé Rosa Bagel dans le 2ème arrondissement, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison. Et franchement, la comparaison n'existe pas. 
