Mc Donald's opte pour le blé français

Le 26/08/2014 à 08h32 - Actualité du fast food

McDonald’s France a décidé de renouveler le contrat pluriannuel d’approvisionnement signé en 2012 avec les bénéficiaires de son plan Filière Blé. Ce nouveau partenariat porte sur un volume de 17 000 tonnes de blés à livrer auprès de l’enseigne East Balt ce qui permet de satisfaire la moitié de ses besoins. East Balt est chargée de fabriquer les pains bun avec lesquels Mc Do prépare ses burgers. 
17 000 tonnes de blé pour concocter les pains burgers de Mc Donald’s
En 2012, 70 % des ingrédients et matières premières utilisés par Mc Donald’s France pour la réalisation de ses recettes était fournis par des acteurs de l’agroalimentaire français. La même année, la filière blé de la multinationale de restauration rapide signait son premier contrat pluriannuel en France (le terme utilisé est "contractualisation"). Lors du salon international de l'agriculture le 26 février 2014, les adhérents à la filière voient l’accord initial renouveler pour 2 ans et le volume de commande multiplié par 2.
L’intérêt de la contractualisation pour les producteurs
Dorénavant, durant toute la durée du contrat, les bénéficiaires de la filière auront 17 000 tonnes à livrer à Eat Balt, à prélever sur leurs récoltes de 2015 et 2016. Willy Brette, vice-président Achat, Qualité et Logistique de McDonald's France, a indiqué durant son intervention lors du Salon de l’Agriculture que la chaîne avait de gros besoins en blé à satisfaire. Le blé livré doit cependant respecter un cahier des charges. En investissant, les producteurs peuvent répondre à ses besoins sans faillir aux conditions du cahier des charges. Grâce à cette contractualisation, leur investissement est débarrassé de tout risque et dans le même temps, ils s’assurent un revenu stable.
Des prix fixes par tonne
Évoquant l’aspect technique de l’approvisionnement, Christophe Blaise, numéro un d'East Balt, confie que les besoins de son entreprise portent principalement sur les blés de force (blé tendre riche en protéine), de plus en plus difficile à trouver en France. Il notera au passage qu’il utilise uniquement du blé de producteurs français. Concernant les prix, en partant d’une base moisson, le blé est tarifé 170 euros par tonne (même barème que celui de 2012). Concernant le blé de force (ou blé améliorant), une augmentation comprise en 5 et 6 % est appliquée, ce qui fait passer le prix à approximativement 235 euros par tonne payés aux producteurs ou 260 euros par tonne si le payement est effectué auprès de l’organisme collecteur.
Coût de revient et chiffres d’affaires prévisionnels
Willy Brette précise que ces prix fixes ont été définis à partir du coût de revient des producteurs. Ces derniers, regroupés en coopérative, n’ont pas manqué de vanter les avantages du système, notamment, celui de ne plus supporter les fluctuations des courts mondiaux, ayant un impact sur les prix. Sans compter qu’ils peuvent dorénavant anticiper leur chiffre d’affaires sur les 2 années à venir, du moins jusqu’à la fin du 1er semestre 2017. On notera pour finir que la coopérative Axéréal a intégré la filière pour cette nouvelle contractualisation.